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Reproduction

La maturité sexuelle pour les femelles est de ♀ 3 à 4 ans et pour les mâles, de ♂ 4 à 5 ans. Le mâle attire la femelle sur son territoire, et lui mordille le cou. Il lui tourne autour et se frotte contre elle. Si elle se laisse faire, l’accouplement aura lieu. Ce dernier a lieu au printemps et la femelle n’est fertile que de 3 à 7 jours. Le mâle laisse la femelle et ne s’occupe pas de l’élevage des petits. Le tigre est un mammifère placentaire, le développement se fait entièrement à l’intérieur de la mère, et la période de gestation est de 100 à 108 jours. Une portée compte de 2 à 4 jeunes qui seront aveugles durant les 10 premiers jours de leur vie. La mère les allaite pendant les 2 premiers mois et elle commence à leur rapporter de petites proies après cet âge. Lorsque les petits ont atteint 32 semaines, la femelle les emmène chasser avec elle. À l’âge de 18 mois, les jeunes sont prêts à quitter leur mère.

Le tigre peut se reproduire toute l’année, il existe cependant une « saison des amours » en Mandchourie avec un pic des accouplements entre décembre et février.

Le tigre de Sibérie est l’espèce en captivité qui présente le plus haut risque d’agressivité lors de la rencontre entre le mâle et la femelle. Le pourcentage de spermatozoïdes normaux est supérieur à 60 % pour le tigre de Sibérie.

Premiers jours

Les jeunes tigres restent aveugles jusqu’à six à quatorze jours car une membrane recouvre leurs yeux. Lorsque les yeux sont « ouverts », ils sont bleus ; ils changeront de couleur durant la croissance pour devenir doré sombre. Les jeunes tigres sont également nus et incapables de marcher. Ils pèsent à la naissance de 750 à 1 600 g selon les sous-espèces. le tigre nouveau-né est 200 fois plus léger que le tigre adulte.

Trois à trente minutes après la naissance, lorsque le premier cri est poussé, la tigresse libère les petits du cordon ombilical et les nettoie. Attirés par la chaleur du corps de leur mère, les nouveau-nés aveugles cherchent alors les mamelles en tâtonnant. L’allaitement commence durant les quatre premières heures, et les trois premiers jours y seront consacrés. Dans un premier temps, l’allaitement dure 70 % des heures du jour, puis le temps consacré à cette activité diminue. il passe à 60 % au bout de dix jours, 30 % après quarante jours et seulement 10 % à 90 jours, lorsque les jeunes tigres ont presque terminé leur sevrage. La tigresse se désintéresse rapidement des jeunes immobiles, considérés comme mort-nés ; de même, elle ne forcera pas ses petits à se nourrir. Le lait de la tigresse est très riche en lipides et en protéines, ce qui leur assure une croissance rapide. le tigre multiplie son poids par cent durant les vingt premiers mois, sa croissance continuant plus doucement jusqu’à ses deux ans.

La tigresse n’hésite pas à déplacer fréquemment ses petits d’une tanière à l’autre pour les protéger d’éventuels prédateurs. Les jeunes tigres commencent à jouer dès l’âge d’un mois. Chaque portée compte en général un jeune dominant, qui le plus souvent est un mâle, même si ce n’est pas toujours le cas. Afin de protéger ses petits, la femelle apporte les proies jusqu’à la tanière pour pouvoir manger tout en gardant un œil sur sa progéniture. Toutefois, la tanière reste propre. la viande n’entre pas dans la garderie, et défécation et miction sont faites en dehors de la tanière. Les jeunes sont constamment léchés pour rester propre ; cela améliore également la circulation sanguine et le fonctionnement des intestins des petits.

Seule la femelle s’occupe de l’éducation des petits ; le mâle n’intervient pratiquement jamais, bien qu’il partage parfois une proie avec la tigresse et sa progéniture. La tigresse ne laisse pas sa portée toucher à de la viande avant l’âge de quarante jours ; elle les pousse ensuite à la lécher et la mordiller et ceux-ci sont complètement sevrés à partir de l’âge de huit mois. À trois mois, elle commence à les laisser seuls pendant plusieurs jours dans la tanière pendant qu’elle chasse, puis les amène jusqu’à la carcasse de l’animal qu’elle a tué. Contrairement aux jeunes lions, les jeunes tigres mangent avant leur mère, et ce n’est que lorsqu’ils sont rassasiés que la tigresse entame son repas. des expériences menées sur des tigres sauvages et captifs ont montré que même affamée, la tigresse laisse d’abord manger sa portée. La tigresse se montre également très protectrice et éliminera ou évitera tout danger (tigres mâles, y compris le père, hommes, etc.).

Les jeunes restent avec leur mère pour apprendre à chasser jusqu’à l’âge de dix-huit à vingt-huit mois. Les jeunes tigres apprennent à chasser en observant leur mère. Ils s’amusent à pister et à tuer des proies, dangereuses, comme le buffle. Entre six et huit mois, les jeunes explorent le terrain et traquent de petits animaux. il s’agit généralement d’oiseaux, mais il leur arrive de s’attaquer à de petits cervidés en se regroupant. À cet âge-là, ils ne s’éloignent jamais à plus de cent mètres de la mère. Certains félins, notamment la femelle du guépard, capturent une proie vivante très jeune pour l’offrir à sa progéniture en guise d’entraînement « grandeur nature » à la chasse. Ce type de comportement est beaucoup moins observé chez le tigre. Vers un an, les jeunes sont capables de chasser seuls.

La dentition permanente des tigres, qui apparaît entre 12 à 18 mois, leur permet de devenir des chasseurs très efficaces. Les conflits autour des proies se multiplient vers dix-huit à vingt-et-un mois et les mâles sont les premiers à quitter le cercle familial. Cette unité est détruite lorsque la tigresse entre à nouveau en œstrus et quitte le reste de sa portée

Cycle de vie du tigre

Le cycle de vie du tigre (Panthera tigris ) décrit le processus permettant à cette espèce de se perpétuer. Il inclut la reproduction puis l’éducation des jeunes, jusqu’à la mort.

Le tigre utilise une stratégie de reproduction réactive, qui permet une dynamique des populations très souple vis-à-vis de l’environnement. de nombreux jeunes naissent, mais très peu survivent jusqu’à l’âge adulte. À la naissance, le tigre, aveugle et par conséquent très vulnérable, dépend entièrement de sa mère. L’apprentissage de la chasse dure un an et demi. le jeune tigre découvre son futur quotidien de chasseur à travers l’observation de la tigresse.

Le tigre sexuellement mûr, cherche à s’accoupler à une femelle, en suivant le schéma typique des félins. lorsque la tigresse accepte le mâle, celui-ci la monte et la maintient par la peau de la nuque. La femelle tente de frapper le mâle lorsque le coït est terminé. L’accouplement, rapide, se répète plusieurs fois par jour, pendant au plus une dizaine de jours. La gestation dure 103 jours en moyenne.

La longévité du tigre est d’une quinzaine d’années dans la nature et de vingt-six ans en captivité. En moyenne, seuls deux descendants sont incorporés à la population reproductrice sauvage. Dans les parcs zoologiques, le cycle se trouve modifié par l’assistance de l’homme. césarienne, insémination artificielle ou encore hybridations avec d’autres espèces peuvent le modifier.

Stratégie de reproduction

La stratégie de reproduction du tigre est définie comme de Type « R »

Le modèle évolutif r/K est une théorie qui explique que l’évolution de la stratégie de reproduction des espèces est reliée aux fluctuations de l’environnement.

c’est-à-dire réactive. Cette stratégie est basée sur la naissance de nombreux jeunes, souvent immatures. L’investissement parental est faible, la croissance des petits rapide, et les individus parviennent rapidement à la maturité sexuelle. La population est appelée à varier fortement selon divers facteurs comme l’environnement, la quantité de nourriture… Ce type de stratégie est typiquement celle des rongeurs et des petits mammifères.

Le tigre n’est pas une espèce de type r à 100 %. gros animal, sa croissance jusqu’à sa taille adulte prend deux ans. L’apprentissage de la chasse demande également un important soutien de la mère pour que sa progéniture soit apte à survivre seule.

Cette stratégie permet au tigre de recouvrer rapidement ses populations, même après de grosses pertes. L’un des indices de cette capacité date des périodes où la chasse au tigre était autorisée, dont il reste des archives. Par exemple, en 1933, quarante-sept tigres ont été abattus dans la province du Chitawan, pourtant, en 1936, cinquante-neuf autres ont été tués dans la même zone. la population a « absorbé » rapidement les pertes subies. Une seule étude à long terme sur la croissance des populations de tigre existe. Menée en Russie depuis 1963 dans une région alors vide de tigres, elle montre que le premier tigre est arrivé en 1966, et que la population s’est enrichie de plus d’une vingtaine d’individus en l’espace de vingt-huit ans, avec une croissance moyenne annuelle de 6 %.

Accouplement

Dans la nature, les tigres atteignent leur maturité sexuelle à l’âge de trois ou six ans pour les mâles et aux alentours de trois ans pour la femelle. La première reproduction se produit vers 3 à 4 ans pour les femelles et 4 à 8 ans pour les mâles en moyenne.

La période de reproduction peut avoir lieu à n’importe quel moment de l’année, mais il y a un pic qui varie selon la zone géographique. il se situe en fin novembre et début avril en Inde, décembre et février en Mandchourie et février et avril au Népal. Une étude menée sur des tigres captifs a montré que la production et la qualité de la semence ne varie pas selon les saisons. L’œstrus dure neuf jours en moyenne. Le cycle reprend tous les 15 à 20 jours dans la nature contre une quarantaine de jours en captivité. Lorsqu’une portée est perdue, l’œstrus suivant survient plus précocement, après deux semaines en moyenne pour les individus captifs. Bien que de possibles faux œstrus aient été signalés dans le parc national de Ranthambore, ce comportement n’a pas été validé chez le tigre.

Lorsque la femelle est en œstrus (on dit aussi qu’elle est en chaleur, ou qu’elle a ses chaleurs, comme pour le chat domestique), elle signale sa présence par des gémissements et des rugissements répétés accompagnés d’un marquage olfactif plus fréquent qu’à l’accoutumée. Les vocalisations de la tigresse peuvent être très fréquentes, jusqu’à 69 rugissements toutes les quinze minutes.

Lorsque la femelle rencontre un mâle inconnu, elle se montre tout d’abord distante, grondant à son encontre et prête à attaquer, puis le couple se rapproche peu à peu, jusqu’à se toucher les moustaches. Lors de la cour, les contacts sont fréquents. les tigres se mordillent la gueule en guise de « baisers » et se frottent l’un contre l’autre. Lorsque la femelle est prête, elle adopte la position typique des félins en se couchant (position appelée lordose, les pattes avant allongées devant elle et les pattes arrière à demi-pliées. Le tigre la monte avec une position à demi-accroupie qui n’écrase pas sa partenaire. Le mâle pénètre la femelle, pousse un cri à consonance métallique puis la saisit par les replis de la peau de la nuque lors de l’éjaculation. Il se pourrait que cette prise par la « peau du cou » permette aux partenaires d’avoir une position correcte lors de l’éjaculation ; toutefois, cette position est dangereuse et conduit parfois la femelle à la mort lorsque le couple est inexpérimenté. Enfin, la tigresse se dégage, se retourne fréquemment contre le mâle et tente de le frapper, avant d’entamer une période de repos.

Comme pour tous les félins, le pénis est recouvert de barbillons (sortes d’épines) qui déclenchent l’ovulation lors de la pénétration. Ces picots pourraient être douloureux pour la femelle, ce qui expliquerait son comportement violent à la fin du rapport sexuel.

Le couple copule plusieurs fois, nuit et jour ; l’accouplement est bref (de quinze à trente secondes) mais peut se répéter jusqu’à cinquante fois par jour. L’intervalle entre les accouplements varie de cinq à vingt minutes. Le rythme des copulations s’espace à partir du cinquième jour après avoir atteint un pic lors du troisième jour.

À la nuit tombée, le couple chasse ensemble. Lorsqu’un autre mâle apparaît, il y a affrontement (il peut s’agir a minima de postures ou de mimiques d’intimidation) et le tigre considéré comme plus faible se retire. Aucun cas d’homosexualité n’a été observé. Le mâle s’accouplera avec toute tigresse réceptive, même s’il a des liens de parenté avec elle. Durant la période d’accouplement, le tigre reste fidèle à la femelle, même si d’autres tigresses sont en chaleur en même temps. Une fois l’œstrus terminé, le mâle cherchera à s’accoupler avec une autre femelle.

Grossesse et mise bas

La durée de gestation varie entre 93 et 114 jours, la moyenne se situant à 103 jours. La grossesse reste invisible jusqu’à deux mois et demi, et ce n’est qu’au 10 e jour avant la naissance que le ventre est vraiment gonflé. La tigresse est alors plus vulnérable aux risques d’attaques et à la famine.

La première observation du nombre de jeunes dans une portée date du XVII e siècle lorsque l’empereur moghol Jahângîr mentionna la naissance de trois jeunes tigres. La femelle peut mettre au monde un à sept petits, mais la moyenne est de deux à trois. Seuls deux cas de naissances de sept tigres ont été rapportés, en captivité uniquement. La moyenne des zoos indiens est de 2,9 jeunes par portée, et dans la nature elle est de 2,98 jeunes par portée.

Pour mettre bas, la tigresse recherche un endroit isolé, comme une grotte, ou bien un endroit sous des rochers ou à l’abri d’une épaisse couverture forestière. Le sol est simplement piétiné et il n’y a pas de préparation particulière de la tanière. Aucune observation de naissance n’a pu être effectuée dans la nature. Les observations en captivité montrent que la durée de l’accouchement varie selon l’état de stress de la tigresse. Une femelle stressée expulsera sa progéniture plus rapidement. le processus peut donc durer d’une heure à dix-huit heures selon le nombre de petits. La tigresse lèche sa vulve et contracte son arrière-train, puis elle se lève pour laisser sortir le petit tigre, ou s’assied parfois en levant la patte pour aider la sortie. L’intervalle entre deux naissances est en général de 10 à 20 minutes. Entre chaque mise bas, la tigresse mange le cordon ombilical, l’amnios et le placenta, nourriture riche en protéines.

La mère retourne en cycle œstral dix-huit à vingt mois après la naissance des jeunes tigres. L’intervalle entre deux portées varie de vingt mois à deux ans et demi ; on a observé à deux reprises que si la portée est perdue dans les deux premières semaines après la naissance, l’intervalle se réduit à huit mois.

Fin du cycle

Bien qu’il ne soit un solitaire, le tigre Ă©tablit des liens familiaux très fort avec les siens, tout comme le lion son voisin Africain. Il reconnaitra facilement son frere ou sa soeur mĂŞme si plusieurs annĂ©es les ont sĂ©parĂ©s.

En langage indien le Tigre est symbolisĂ© par ce caractère qui signifie ‘ROI ‘, il est considĂ©rĂ© comme tels dans de nombreuses religions locales. Il occuperait mĂŞme une place de choix dans l’au-delĂ .

Une étude faite au Chitwan, au Népal, a révélé une mortalité infantile de 34 % pour les jeunes de moins d’un an et de 29 % pour la deuxième année. Pour la première année, 73 % des décès entraient dans le cadre de la perte de la portée entière en raison d’inondation, d’incendie ou d’infanticide. Cette dernière raison est d’ailleurs la cause principale de mortalité des tigres de moins d’un an ; les jeunes tigres sont parfois tués par les autres mâles qui viennent s’emparer du territoire de leur père. Pour la deuxième année, la perte d’une portée entière est beaucoup plus rare. elle atteint 29 % des décès. Les chances de survie des jeunes tigres sont grandement améliorées par l’expérience de la tigresse et la stabilité « sociale » du territoire où ils naissent. un territoire maintenu plusieurs années par le même mâle sera plus propice à la survie que celui récemment obtenu par un mâle, ou encore convoité par de nombreux prétendants. Il est difficile de connaître précisément les causes du décès d’un tigre sauvage, du fait des mœurs discrètes du félin. On sait toutefois que les tigres « itinérants » sont très exposés à la famine et aux agressions conspécifiques et humaines, les jeunes tigres venant de quitter leur mère sont quant à eux exposés à la famine, aux agressions intraspécifiques et aux blessures de chasse.

Des données collectées dans les parcs nationaux du Chitawan et de Nagarhole permettent d’estimer le taux de mortalité de différentes « classes sociales » de tigre. les plus jeunes (moins de 1 an) sont les plus exposés (40 %), puis viennent les tigres mâles (35 %) et femelles (30 %) « itinérants », sans territoire et enfin les tigres mâles (20 %) et femelles (10 %) ayant un territoire. Les tigres juvéniles (de un à deux ans) ont également un faible taux de mortalité (10 %). La durée de vie d’un tigre est estimée à 26 ans en captivité et de 8 à 10 ans en liberté, le record étant de 15 ans et demi. Le tigre ne peut plus se reproduire à partir de quatorze ans.

Au Népal, toujours dans le Chitawan, une étude sur plus de vingt ans montre que la période moyenne durant laquelle un individu se reproduit est d’un peu plus de six ans pour les femelles et de moins de trois ans pour les mâles. De plus, le nombre moyen de descendants d’une tigresse qui survivent jusqu’à l’âge de l’indépendance est de 4,54 et seulement 2 seront incorporés à la population reproductrice ; pour un mâle, les moyennes sont respectivement de 5,83 et 1,99 descendants. Le sex ratio du tigre est de l’ordre de 1.

Le tigre vit plus longtemps dans le milieu protégé qu’est le zoo. les décès par famine ou blessure sont très rares. En 2000, sur 347 décès de tigres détenus par les zoos indiens, les maladies du système respiratoire (asphyxie, tuberculose, pneumonie) et du système digestif (gastrite, gastro-entérite, ulcère gastrique, hépatite, péritonite) et les désordres comportementaux (cannibalisme, …) représentent presque 20 % des décès. La majorité des décès survient durant l’hiver et le taux de mortalité en 2000 dans les zoos indiens était de 8,26 %.

Le tigre est présent en Eurasie, de la Russie à la Corée, en passant par la Chine et l’Inde.

L’espèce fréquente principalement les forêts tropicales humides et sèches, ainsi que les forêts tempérées. On peut également la retrouver dans les zones de mangrove et les fourrés denses.

Caractéristique Physiques

Le Tigre est le plus grand fĂ©lin sauvage. c’est Ă©galement le plus gros prĂ©dateur sur la terre ferme derrière l’Ours kodiak et l’Ours polaire. Ce fĂ©lin a un corps plus long que celui du Lion, ce qui le fait paraĂ®tre beaucoup plus massif.

Les mensurations du Tigre varient fortement d’une sous-espèce Ă  l’autre. un tigre de Sumatra mâle ne pèsera pas plus de 140 kg pour 2,3 mètres de longueur totale tandis qu’un tigre de SibĂ©rie peut atteindre les 300 kg pour 3,3 mètres de long. La hauteur au garrot du Tigre peut ainsi varier de 0,85 Ă  un mètre, sa longueur totale avec la queue de 2 Ă  3,7 mètres et son poids de 65 Ă  300 kg. Le record de poids est dĂ©tenu par un tigre de SibĂ©rie abattu en 1950. il pesait 384 kg.

Les oreilles du Tigre sont arrondies, leur face externe est noire avec une large tache blanche au milieu. Les pupilles sont rondes, l’iris est de couleur dorĂ©e Ă  verte, bleue pour le tigre blanc (forme leucique chez le Tigre). Le nez est rose avec quelquefois des taches noires, les vibrisses sont abondantes sur un museau court. Le front est bombĂ©. Le cou est recouvert d’une fourrure beaucoup plus dense et Ă©paisse formant une collerette, surtout chez le mâle. Les canines du Tigre sont les plus longues de tous les fĂ©lins actuels. elles peuvent atteindre une longueur de neuf centimètres. Comme tous les membres du genre Panthera, l’os hyoĂŻde est partiellement ossifiĂ©, ce qui lui permet de rugir.

Ses griffes : peuvent mesurer jusqu’Ă  10 cm de long et sont rĂ©tractiles.

Une rĂ©cente Ă©tude a publiĂ© un article comme quoi le Tigre possĂ©derait la force de 12 hommes adultes en bonne santĂ©. Ceci probablement est du au fait qu’il possède un gène qui lui permettrait de convertir sa propre chair en muscle sur certaines parties de son corps.

Sa fourrure: un subtile équilibre entre le clair et le sombre, ses rayures sont uniques sur chaque individu, comme les empreintes digitales. Ce compromis de rayures judicieusement placées, lui confère la capacité de se confondre avec le feuillage de son environnement.

Sa machoire: avec une force de (entre 315 et 400 kg/c.c.) il dépasse le lion de 50 kg au c.c

Sa dentition, et surtout ses canines, sont traversĂ©es de capteurs très sensibles appelĂ©s Capteur MĂ©cano-rĂ©cepteurs, cela lui permet lors de la mise Ă  mort d’une proie de ressentir Ă  travers ces canaux le battement cardiaque de l’animal et ainsi de savoir Ă  quel moment celui-ci succombe Ă  sa morsure.

Un odorat Ă  toute Ă©preuve

Vous avez surement remarquez que les grands fĂ©lins lorsqu’ils sentaient une odeur bien particulière avait un agissement pouvant dĂ©concertĂ© certain.

En effet, il n’est pas rare de voir le tigre et le lion mettre la tĂŞte en arriĂ©rĂ© toute narines dehors, retrousser les babines et sortir la langue, c’est action n’est pas dĂ©nuĂ© de sens, mais plutĂ´t un phĂ©nomène bien connu appeler ‘FLEHMEN’ en rĂ©alitĂ©, cette attitude a vraiment une utilitĂ©.

Cela permet de faire rentrer de l’air dans l’organe vomĂ©ro-nasal (ou organe de JACOBSON) situĂ© sur la surface infĂ©rieure de son nez. Ainsi, les odeurs et particulièrement les phĂ©romones (des molĂ©cules chimiques transmettant des informations) sont analysĂ©es.

Def: Le flehmen (mot allemand signifiant « retrousser la lèvre supérieure ») est une attitude caractéristique des mammifères, les félins, les équidés, etc. Ils se servent de leur organe voméro-nasal dit de Jacobson (se situant sur le palais, sous la surface intérieure du nez) pour détecter des phéromones ou certaines odeurs.

Saut en longueur. 4m en un bond et sans Ă©lan; il peut atteindre 11 m.
Saut en hauteur. 1,80m jusqu’Ă  4m.
Vitesse. le tigre peut courir jusqu’Ă  50km/h mais seulement sur une dizaine de mètres.
Nage. le tigre est un excellent nageur. Il traverse facilement les cours d’eau larges de 6 Ă  8km. Le record est dĂ©tenu par un tigre de Sumatra ayant traversĂ© un bras de mer de 29km de large.

Endurance. En période de reproduction, un tigre peu couvrir sans problème en une journée une distance de 40 km.

Patience: sa capacitĂ© a tendre ses muscles pour s’immobilisĂ© lui confère la capacitĂ© de rester totalement immobile pendant 48h sans qu’il ressente la moindre crampe musculaire. (Ă©tudier auprès d’un tigre qui guettait une proie dans un terrier)

Conscient de sa force ?. Visiblement pas, malgrĂ© qu’il soit le plus grand et le plus puissant fĂ©lin de la planète, le tigre n’attaque jamais l’homme de face, dès lors que l’homme se dĂ©plaçait a dos d’élĂ©phant, le tigre attaquait toujours par l’arriĂ©rĂ©, jamais de face, sa puissance le propulsait sans problème sur le dos du pachyderme et tuait les hommes qui s’y trouvaient. Les hommes on du trouver un stratagème afin d’éviter les attaques Ă©clair du prĂ©dateur: c’est alors qu’un masque de terre cuite peint et ressemblent a un visage d’homme fut crĂ©Ă© pour tromper l’animal, celui-ci Ă©tait alors incapable de savoir si l’homme l’observait de dos ou pas.

Les premiers masques Ă©taient grossiers mais efficace, deux yeux, une bouche et un nez donnait l’illusion au tigre.

Alimentation

Le tigre est carnivore, il chasse principalement des proies de taille moyenne ou grande. cerfs, sangliers, buffles, gaurs, bantengs et primates. Cependant il peut se nourrir de poissons, d’oiseaux, de rongeurs, d’insectes, de reptiles et parfois même d’éléphants ou de rhinocéros.

Un tigre a besoin de chasser en moyenne 50 proies de grande taille par an. Opportuniste, il se nourrit en premier de proies faciles Ă  attraper ou de charognes.
Solitaire, il chasse à l’affût, généralement au crépuscule ou à l’aube. Lorsqu’une proie est repérée, il s’en approche en se tapissant dans la végétation et lui saute brusquement dessus. Il l’agrippe par le flanc ou l’arrière-train puis la tue en la mordant à la nuque (brisure des vertèbres cervicales) ou à la gorge (étouffement).
Une fois la proie tuée, il l’entraîne dans les buissons pour s’en nourrir ou pour la cacher.

Un tigre adulte a besoin de 2 700 kg de viande par an pour subvenir Ă  son alimentation.

Le cri du tigre

Comme le lion. le tigre est un fĂ©lin rugissant. Cette particularitĂ© lui est confĂ©rĂ©e par son os hyoĂŻde, situĂ© au-dessus du larynx, qui n’est pas entièrement ossifiĂ©. En outre, contrairement au chat qui ronronne aussi bien en expirant qu’en inspirant, le tigre ne peut le faire qu’Ă  l’expiration. Il dispose donc de plusieurs cris, tous servant Ă  communiquer. le rugissement, le feulement, le soufflement et le gĂ©missement. La nuit, son rugissement peut s’entendre Ă  plus de 2 km Ă  la ronde. Il existe une lĂ©gende disant que les tigres attirent le cerf en imitant son brame. Ă€ vĂ©rifier…

Reproduction

Le rut se dĂ©roule en hiver ou au dĂ©but du printemps. La gestation dure environ 100 jours. Chaque portĂ©e peut avoir de un Ă  sept tigreaux. La moyenne est de 2 ou 3. Ils pèsent 1,5 kg. Les yeux s’ouvrent entre 6 et 11 jours et ils entendent vers 10 jours. Ă€ deux mois, ils lèchent leurs premiers morceaux de viande. A 4 mois, ils mangent 1 kg de viande par jour et sont sevrĂ©s Ă  6 mois. La tigresse n’a habituellement des petits que tous les deux ou trois ans. Les jeunes restent avec la mère jusqu’Ă  18 mois. Les mâles ne participent pas Ă  l’Ă©levage des jeunes. La maturitĂ© sexuelle est atteinte vers 3/4 ans chez les femelles, 4/5 chez les mâles.

RĂ©gime alimentaire du Tigre

Les menaces du tigre sont nombreuses, empoisonnement, trophĂ©e de chasse, commerce illĂ©gal, trafic d’organe pour la mĂ©decine traditionnelle Chinoise, dĂ©forestation, rĂ©duction de son habitat…. Mais il y a bien une chose qui regroupe toutes ces raisons, L’HOMME. il est l’unique responsable de la disparition progressive de cette espèce emblĂ©matique des FĂ©lins. De nombreuses associations, fondations et organisations internationales, interviennent pour essayer de limiter l’extinction du Tigre, mais les moyens financier manquent encore pour arrivĂ©e a maĂ®triser les diffĂ©rents problèmes. Il faut a la fois changer les mentalitĂ©s, sensibilisĂ© les plus jeunes dès la scolaritĂ© afin d’expliquer que la disparition d’une espèce qui se trouve ĂŞtre au sommet de la chaĂ®ne alimentaire dans certaines rĂ©gions, va indĂ©niablement bouleversĂ© un Ă©cosystème dĂ©jĂ  fragilisĂ© par la trafic du bois exotique et de la dĂ©forestation massive dans certaines rĂ©gions.

Les tigres menacés par la médecine traditionnelle chinoise

Les tigres sont une espèce en voie d’extinction. La médecine traditionnelle chinoise les pourchasse pour les prétendues vertus de leurs organes.

Plusieurs raisons sont à déplorer pour expliquer cette baisse importante au cours du siècle dernier. Parmi elles, la face obscure de la médecine traditionnelle chinoise. Au nom de la tradition, cette médecine reconnue pour de nombreux bienfaits, est à l’origine d’un immense trafic d’organes d’animaux en voie de disparition, dont les tigres.

Pour preuve, si l’on observe les pays où la population de tigres sauvages a augmenté, Inde, Russie, Nepal et Bhoutan, aucun ne pratique traditionnellement la médecine chinoise. Dans le même temps, le tigre d’Indochine aurait totalement disparu du Cambodge. En Chine, il ne reste qu’une dizaine de tigres sauvages, contre 4.000 dans les années 1940.

Une médecine millénaire, en partie responsable du déclin des tigres

Vieille de 3 000 ans, la médecine traditionnelle chinoise s’est toujours inspirée de certains animaux pour leur prêter des vertus médicinales. Chez le tigre par exemple, plusieurs de ces organes sont utilisés pour soigner des maux depuis plus d’un millénaire. Pourtant Renaud Fulconnis, directeur de l’association Awely, l’affirme. « Ces vertus médicinales sont fausses scientifiquement. »

Ferme d’enlevage de Tigre en Chine

Ferme d’enlevage de Tigre en Chine

Une partie de la population qui pratique la médecine traditionnelle chinoise est pourtant encore persuadée que les organes du tigre pourront les soigner. les griffes et les dents contre la fièvre et l’insomnie, les yeux et la bile contre l’épilepsie, ou encore le cerveau contre la fatigue et les boutons.

L’un des principaux trafic autour de l’animal s’articule autour du « vin de tigre ». Il s’agit d’un breuvage élaboré à partir des os du tigre. Sa carcasse est trempée pendant plusieurs mois dans de l’alcool de riz pour créer une potion – prétendument – aphrodisiaque vendue pas moins de 150 euros pièce.

La Chine laisse faire

Pour faire vivre ce commerce, la Chine ne se contente pas de braconner les tigres sauvages. on compte entre 5.000 et 6.000 tigres selon l’Agence d’Investigation Environnementale (EIA) élevés en captivité pour inonder la médecine chinoise des précieux organes de l’animal.

Pourtant la Chine a adhéré en 1981 à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Elle a aussi interdit le commerce d’organes d’animaux en voie d’extinction en 1993 mais selon une enquête de l’EIA en 2013, le commerce s’est pourtant considérablement développé depuis.

En 2008, l’EIA affirmait même que deux zoos chinois commercialisaient encore du « vin de tigre ». le Qinhuangdao Wild Animal Park (province du Hebei) et le Badaling Safari World (près de Pékin).

Pour exporter ces produits interdits, les Chinois transforment les substances en gélule pour compliquer l’identification. Mais cela ne suffit pas à masquer l’identité génétique des substances.

Le tigre est un animal craint, admirĂ©, mais traquĂ©. Il est menacĂ© d’extinction et, d’ici 2030, pourrait ne plus exister Ă  l’Ă©tat sauvage. Une première expĂ©dition internationale s’est aventurĂ©e sur les hauteurs de l’Himalaya Ă  la recherche des tigres, cette espèce en voie de disparition.

Une Ă©quipe de scientifiques, d’explorateurs et de rĂ©alisateurs (Alan, Gordon, Steve, Claudia et George) ont parcouru l’Himalaya Ă  leur recherche et ont tout en Ĺ“uvre tout leur savoir-faire pour retracer le Tigre. Personne ne sait combien de fĂ©lins rĂ´dent dans les montagnes du Bhoutan, mais dĂ©jĂ  une femelle et un mâle ont Ă©tĂ© filmĂ© par des camĂ©ras fixe a vision nocturne et ont permis de clairement identifier que ce prĂ©dateur vit Ă  une altitude comprise entre 3 000 et 4 100 mètres. C’est un espoir grandissant qui va permettre d’envisager un sanctuaire qui longerait toute la crĂŞte du NĂ©pal jusqu’au Bhoutan, les nĂ©gociations avec le gouvernement du pays sont actuellement en cours pour mettre Ă  jour ce magnifique projet. Si les rumeurs de leur existence s’avèrent exactes, ce projet ambitieux permettrait aux derniers tigres de se dĂ©placer librement entre la Birmanie, l’Inde et le NĂ©pal.

La prĂ©sence de cette espèce dans ces rĂ©gions montagneuses et glaciales montre le magnifique potentiel de cet animal Ă  s’adapter pour survivre.

Maintenant qu’il a Ă©tĂ© clairement identifiĂ© la prĂ©sence de Tigre et surtout d’un mâle et d’une femelle dans le mĂŞme pĂ©rimètre, nous attendons et suivons les nĂ©gociations en vue de la crĂ©ation de cette rĂ©serve naturelle oĂą l’espèce pourrait ĂŞtre protĂ©gĂ©e de son plus grand prĂ©dateur « l’homme ».

Statut de conservation UICN

Néanmoins, 2 sous-espèces sont dans la catégorie « En danger critique d’extinction ». le tigre de Chine et celui de Sumatra.

A l’heure actuelle, il ne resterait plus que 3 000 à 5 000 tigres sauvages, dont un tiers présent en Inde.

L’agriculture, la sylviculture, la médecine traditionnelle asiatique, la raréfaction de ses proies et l’urbanisation sont les causes principales de la destruction de la forêt et de la disparition de l’espèce. De plus, la réduction ou la transformation de son habitat ont provoqué le fractionnement de ses populations et leur isolement.

Mesures de protection

Convention de Washington, annexe 1

(Annexe A du Règlement CE)

En se nourrissant d’autres animaux, les tigres jouent un rôle important dans leurs réseaux alimentaires. En protégeant les tigres, on préserve aussi l’ensemble des organismes vivants de son écosystème. Malheureusement, il ne reste plus que quelques milliers de tigres sauvages dans le monde entier. Sans protection, ils risquent de disparaître complètement. Jadis, on retrouvait des tigres dans une grande diversité d’habitats en Asie. Ils sont maintenant confinés à des petits territoires isolés. Dans les habitats du tigre, on doit retrouver des animaux ongulés (porcs sauvages et cerfs, par exemple) pour son alimentation, de l’eau et une végétation dense pour se camoufler et chasser.

Les tigres sont en danger

Au cours du 20e siècle, trois sortes de tigres ont complètement disparu de la planète. les tigres de Bali, de Java et de la mer Caspienne. Le tigre de Chine a sans doute disparu aussi à l’état sauvage. Toutes les autres sortes sont menacées, et il ne reste plus que 3000 tigres à l’état sauvage dans le monde entier. Les tigres du Bengale constituent la plus importante population. Il y a aussi des tigres de Sibérie, d’Indochine, et de Sumatra. Les tigres sont en danger pour toutes sortes de raisons. Par exemple, les populations humaines envahissent ses habitats (pour faire place à des routes, des maisons, des fermes, etc.). Les tigres sont alors forcés de se réfugier dans des petits territoires isolés et déconnectés les uns des autres. C’est ce qu’on appelle la fragmentation des habitats. Ce phénomène met en péril la survie des tigres.

Les tigres ont aussi un problème d’alimentation parce que les humains chassent les animaux dont ils se nourrissent habituellement. Affamés, certains tigres s’aventurent alors près des villages pour s’attaquer aux animaux de ferme. Ces contacts s’avèrent souvent mortels, pour les tigres et pour les humains. Cela dit, la menace la plus directe pour les tigres sauvages est le commerce illégal des produits dérivés du tigre (notamment les os, les peaux, et la viande), et le braconnage qui en résulte.

Les tigres en captivité
Dans le monde, des milliers de tigres vivent en captivité, souvent dans des conditions misérables. En Chine, on compte près de 6000 tigres d’élevage destinés à la vente de produits dérivés. Aux États-Unis, il y a entre 5000 et 10 000 tigres en captivité. Petits, les tigres sont souvent vendus comme animaux domestiques. Les tigres élevés en captivité ne peuvent pas être remis en liberté parce qu’ils n’ont pas appris à survivre dans la nature.

Tigre et médecine traditionnelle
Dans plusieurs cultures asiatiques, la croyance populaire veut que certaines parties du corps du tigre puissent guérir des maladies. On disait aussi que les produits tirés du tigre donnaient de la force (parce que le tigre est un animal puissant). Aujourd’hui, les intervenants en médecine traditionnelle ont mis au point des produits de
remplacement parce qu’ils comprennent qu’il est essentiel de protéger les tigres. Les éleveurs prétendent que les produits dérivés du tigre sont indispensables en médecine traditionnelle chinoise. Faux, disent les praticiens de cette médecine. il y a des produits de remplacement.

La situation en Inde

C’est en Inde que l’on retrouve encore le plus grand nombre de tigres vivant à l’état sauvage. Au début du siècle dernier, leur population était estimée à 40 000 têtes. En 2009, elle était de 1411. Le gouvernement indien a interdit la chasse en 1970 et lancé le Projet Tigre en 1973. Ce projet a permis de créer neuf premières grandes réserves en milieu forestier pour les tigres. En 2009, on comptait 37 réserves. En plus d’un habitat bien adapté, les tigres sauvages doivent être protégés contre le braconnage. C’est pourquoi des milliers de gardes-chasse participent à la surveillance des réserves. Des agents surveillent aussi les frontières pour combattre le trafic illégal de produits dérivés du tigre.

Le Projet Tigre a aussi été positif pour les populations locales. Il a favorisé une meilleure utilisation des terres et contribué à maintenir a diversité à l’intérieur des écosystèmes. Comme on le voit, ce qui est bon pour les tigres est souvent tout aussi bon pour la nature et pour les humains.

La situation en Chine
Les experts croient que les tout premiers tigres de la planète ont vu le jour en Chine, il y a deux millions d’années. Aujourd’hui, on estime qu’il ne reste que quelques tigres sauvages dans toute la Chine (et peut-être même aucun). Par contre, on y trouve plus de 6000 tigres en captivité, dans des fermes d’élevage. Les fermes sont présentées comme des sites touristiques. Mais les éleveurs peuvent aussi faire beaucoup d’argent en tuant les tigres et en les vendant pour la fabrication de produits médicinaux et autres.
La Chine interdit la vente et l’achat de parties du corps des tigres depuis 1993. Mais ce commerce existe encore. Les éleveurs voudraient que la loi soit abolie, ce qui leur permettrait d’augmenter leurs ventes. Ils affirment qu’il
y a une demande pour ces produits, et qu’en permettant la vente de tigres d’élevage, on évite de tuer des tigres sauvages.
Les organismes de conservation des animaux ne sont pas d’accord. Ils rappellent que les acheteurs croient que les produits provenant de tigres sauvages sont supérieurs. Cela fait en sorte que les tigres sauvages valent plus cher sur le marché, et que le braconnage devient très payant. Autrement dit, en légalisant ce commerce, on stimulerait le braconnage.
À chaque fois qu’on vend un tigre pour en faire des produits dérivés, on augmente la pression sur les tigres sauvages. C’est pourquoi les écologistes demandent aux gouvernements de resserrer la réglementation et de renforcer l’application des lois.

La situation en Russie
Les tigres de Sibérie étaient jadis présents sur un immense territoire, qui s’étendait de l’Extrême-Orient russe à la Corée en passant par la Chine. Mais ils ont été tellement chassés que, dès 1940, on ne les retrouvait plus que dans une petite région de la Russie. Grâce à des efforts de conservation, la population a lentement commencé à se rétablir.
Mais elle s’est écroulée à nouveau au début des années 1990, notamment parce que le braconnage a repris. Pour combattre ce problème, le gouvernement russe, avec l’aide de différentes organisations écologistes, a mis sur pied six équipes de lutte contre le braconnage. Les résultats ont été impressionnants. Les tigres déclarés disparus sont passées de 60 à 70 par année au début des années 1990, à seulement 13 en 1995 (18 en 1996). Tout n’est pas réglé pour les tigres en Russie. Mais les équipes de surveillance et l’adoption de nouvelles lois ont fourni d’importants outils de protection pour les tigres sauvages de cette région.

Garder espoir
Les tigres sauvages risquent de disparaître pour toujours si nous ne les protégeons pas. Heureusement, dans tous les pays où vivent des tigres, on commence à adopter des mesures de conservation. Mais il reste beaucoup de travail à accomplir. Si nous voulons sauver ces animaux magnifiques, il faut agir de façon concertée pour protéger leurs habitats, éliminer le braconnage et faire cesser le commerce illégal.

L’élevage des tigres en Chine

NEW DELHI, INDE – Les fermes d’élevage de tigres ont été au coeur des discussions lors de la récente Rencontre asiatique sur la conservation des espèces. Essentiellement, les éleveurs plaident pour la légalisation du commerce des produits dérivés du tigre; les écologistes s’y opposent.

Il n’y a plus que 3000 tigres qui vivent à l’état sauvage sur la Terre. Par contre, en Chine, on retrouve au moins 6000 tigres en captivité dans des fermes d’élevage. En 1993, la Chine a interdit le commerce des tigres, mais les éleveurs veulent faire changer la loi afin d’augmenter leurs profits. Pour l’instant, ces fermes sont considérées comme des sites touristiques.

Les éleveurs disent que les os et d’autres parties du tigre sont utilisés depuis longtemps en médecine traditionnelle chinoise. Ils ajoutent qu’en légalisant ces produits, on aiderait des malades à guérir. « Les os de tigres sont bénéfiques, soutient Peng Wu, un éleveur. Ils contribuent au soulagement de nos douleurs ».

Aujourd’hui, cependant, on a mis au point des produits de remplacement. Ming Li, de l’Association mondiale de médecine traditionnelle chinoise, ajoute. « Notre profession voue un grand respect à la nature. Les fermes d’élevage des tigres sont totalement à l’opposé de nos valeurs. »

Près de 1000 tigres voient le jour chaque année dans les fermes. Les propriétaires disent qu’ils contribuent à sauver l’espèce. « Ces tigres vivent grâce à nous », dit Ho Jin.

Les écologistes répondent que les tigres d’élevage ne pourront jamais contribuer au maintien des populations sauvages, parce qu’ils n’ont pas les capacités nécessaires pour survivre en pleine nature.

D’autres écologistes ajoutent qu’il faut cesser complètement le commerce des tigres, même s’ils proviennent de fermes d’élevage. « En effet, explique Chat Khorsky, spécialiste de la lutte contre le braconnage, l’élevage stimule le braconnage parce qu’il est bien plus rentable de tuer un tigre sauvage que d’en faire l’élevage. La seule solution, c’est d’éliminer la demande. »

Cette rencontre marque un pas en avant parce qu’elle a permis à des groupes opposés de discuter. Mais le débat risque de se prolonger tant qu’il y aura des fermes d’élevage et une demande pour les produits dérivés du tigre.